Envoyé
par les cordes vocales de Manuel sur le frétillant punk de ses
acolytes, "Ma vie dans une gerbe / Ma vie c'est de la merde" conclut le
premier morceau garni de paroles ("Série Z") de Menpenti, "Karatékaraté"
étant une lourde intro instrumentale. C'est de cette manière que
Menpenti donne le ton et se place dans la droite lignée de Guerilla
Poubelle, Justin(e) ou Déjà Mort et pourquoi pas Ed Mudshi pour le coté
méditerranéen de la chose. Prenant le cap du punk, certes basique mais
efficace, couplé à des paroles sautant à pieds joints dans
l'(auto-)dérision, Menpenti s'engouffre donc dans une brèche creusée
depuis quelques années par divers groupes, dont ceux précédemment cités.
Exceptés l'énergie déployée et l'entrain des morceaux, musicalement, le
groupe ne réinvente (encore) pas grand chose, mais il n'est pas pour
autant une pâle copie de ses cousins. Entre punk-rock de sauvageons et
punk excité, Menpenti se fait remarquer en ajoutant des pointes mélo
bien senties ("(Hein?)satisfaction"), en s'offrant un ska dans la pure
tradition de Marcel Et Son Orchestre ("La chanson du mec en place"),
fait un clin d'oeil (?) à "Tuez les tous" de Ludwig Von 88 (Tuez les
tous, ces connards, méchamment de "A.d") et nous montre ce qu'est pour
lui une ballade : "3:36 on se les pèle". En plus d'user d'un sens de la
dérision parfaitement aiguisé ("Panique au Prisunic"), de graviter
principalement autour de la "débilitude volontaire" ("Sa quiquette de
dinosaure / Je la perfore à la fourchette" de "Série Z"), de l'humour
noir et du magnifique n'importe quoi ("Des milliards de couleurs qui
jaillissent de mon coeur, ça fait des papillons, c'est joli" extrait de
"Vieille rebelle"), le quatuor se fait surtout une spécificité d'axer
les textes sur la vie marseillaise, son berceau natal. Outre les
allusions au fil de l'album, le groupe consacre "Nostalgie de la" et
"Vieille rebelle" à la capitale phocéenne : l'époque où l'Olympique de
Marseille gagnait de matchs, Ricard, farniente et "sea, sex & sun"
sont passés au crible, bien évidemment, à l'aide d'une fibre ô combien
caustique.
Délires plus ou moins spontanés mais souvent marrants et chant complètement berzingue (toi aussi tu peux chanter du Menpenti !) entonnés sur du keupon bien tendu permettent à Menpenti de franchir le cap du premier album sans trop d'encombres, et en bonus, de donner le sourire (ou un fou-rire) à l'auditoire !
Délires plus ou moins spontanés mais souvent marrants et chant complètement berzingue (toi aussi tu peux chanter du Menpenti !) entonnés sur du keupon bien tendu permettent à Menpenti de franchir le cap du premier album sans trop d'encombres, et en bonus, de donner le sourire (ou un fou-rire) à l'auditoire !
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